Discoceratites dorsoplanus - Discoceratites semipartitus

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Avec ces deux espèces de Discocératites, l'évolution des Cératites s'achève.

Le Phragmocône est fortement aplati, ainsi que la loge d'habitation dont la surface est devenue complètement lisse. Ces Cératites étaient les plus grandes de tous les temps. Leur taille pouvait facilement atteindre plus de 40 cm.

D. dorsoplanus apparaît un petit peu avant D. semipartitus qui marque la fin définitive des Cératites. Il n'y a plus de sucesseurs, avec lui, le genre des Cératites s'éteint.

La différence entres ces deux espèces se manifeste dans le dos étroit et plan sur D. dorsoplanus (voici son nom). Il est surtout bien visible sur le Phragmocône et au début de la loge d'habitation, qui se plie dans un angle parfois presque droit (80°) sur les côtés latéraux. Le dos de D. semipartitus se réduit même totalement dans une ligne aigue. Les véritables "disques à couper" dans le latin des collectionneurs.....

Ces Discocératites deviennent rare en Lorraine. L'espèce encore relativement commune dans les régions frontalières vers la Sarre (Forbach) est la précédente, C. alticella. Peu de temps après, la régression définitive de la Mer Germanique commence, ne baignant plus donc notre région. Des "Discos" magnifiques originent de la région de Würzburg dans la vallée du Main en Allemagne.

Les deux "Discos" présentées ici orginent d'une déponie de terres près de Longeville-lès-St. Avold (57), leur origine exact reste inconnu donc.

Cliquez sur les images pour les afficher a leurs taille réelle :

Jeune (?) animal de D. dorsoplanus (18 cm)

Phragmocône d'un petit spécimen (18 cm) de (présumablement) D. semipartitus:

Cette Cératite nous raconte un peu l'histoire de sa déposition: Vraissemblablement, elle ne fut plus déposée au fond de la mer, mais sur une plage déjà. Sur l'aspect latéral en bas, on reconnaît bien les "Rippelmarks" sur la surface de la roche au-dessous de la Cératite (voir la ligne dessinée). Ces petites "dunes" caractéristiques sont créées par de l'eau coulant sur un sol mou - on peut observer cela partout dans les ruisseaux petits.

On peut s'imaginer donc que la coquille fut jetée sur une plage par un ressac haut, peut-être au cours d'une tempête. Avec le temps, des crues successives l'ont recouvert avec la boue, ainsi rendant possible sa fossilisation. Son endroit n'était donc plus couvert tout le temps par la mer - indice pour sa régression définitive? La taille petite de ces Cératites-ci indique probablement aussi des conditions plutôt défavorables.